In this article I present partial results of anthropological research
conducted between 2010 and 2015 in Tabatinga, a city located on the triple
border of Brazil with Colombia and Peru in the Amazon. I seek to
understand how human trafficking discourses arrived, circulated and were
produced in the region during this time period. I focus on the multiple
relationships between local/transborder social, sexual and political
dynamics, and their intimate relation-ship with “sexual exploitation”
politics and discourses. I argue that the trafficking/exploitation model
works as a means to reproduce governmentality and inequality. I suggest
that the trafficking/ exploitation model is a useful device for constructing
a mythical image of the region, thus, actualizing colonial and nationalist
practices and discourses that are strongly marked by gender.
En este artículo se presentan los resultados parciales de la
investigación antropológica realizada entre 2010 y 2015 en
Tabatinga, ciudad ubicada en la triple frontera de Brasil con
Colombia y Perú en las Amazonas. Busco entender cómo se inició,
se diseminó y se desarrolló el discurso sobre la trata en la región
durante ese período. Me concentro en las múltiples relaciones entre
las dinámicas sociales, sexuales y políticas locales y transfronterizas,
y su relación íntima con la política y el discurso de
“explotación sexual”. Sostengo que el modelo de trata/explotación
funciona como un medio para reproducir la gubernamentalidad y
la desigualdad. Sugiero que el modelo de trata/explotación es un
instrumento útil para construir una imagen mítica de la región, y
sirve para actualizar las prácticas y discursos colonialistas y
nacionalistas fuertemente marcados por el género.
Dans cet article, je présente les résultats partiels de la recherche
anthropologique menée entre 2010 et 2015 à Tabatinga, une ville
située sur la triple frontière du Brésil avec la Colombie et le Pérou
en Amazonie. Je cherche à comprendre comment les discours sur la
traite des êtres humains sont arrivés, ont circulé et ont été produits
dans la région pendant cette période. Je me concentre sur les
multiples relations entre les dynamiques sociales, sexuelles et
politiques locales/transfrontalières, et leur relation intime avec la
politique et les discours «d’exploitation sexuelle». Je soutiens que le
modèle de trafic/exploitation fonctionne comme un moyen pour
reproduire la gouvernementalité et l’inégalité. Je suggère que le
modèle de traite/exploitation est un dispositif utile pour construire
une image mythique de la région, ce qui permet d’actualiser les
pratiques et les discours coloniaux et nationalistes fortement
marqués par le genre.