This article examines as ‘virtual disaster tourism’ the US-internet public’s mass consumption of digitized images of, and their virtual participation in, the humanitarian response to the destruction wrought by the January 2010 Port-au-Prince earthquake. Combining John Urry’s concept of “the tourist gaze” with Mimi Sheller’s theory of “uneven disaster mobilities,” the article argues that the concept of virtual disaster tourism shows how mobility inequality is performed in the relationship between virtual tourists and the objects of their “gaze,” who, immobilized, become spectacles in the touristic search for authentic connection with ‘the other.’ In example, I analyze a virtual ‘experience’ or game that takes users on a tour of post-disaster Port-au-Prince. The latter demonstrates the ways that new media technologies, largely inaccessible to subjects of the Global South, perpetuate and supplement longstanding stereotypes, fantasies, and constructed spectacles of Haitian ‘otherness,’ while at the same time revealing emergent fantasies in which the authentic ‘other’ becomes disaster as well as the immobile and contained Haitian victim.
Este artículo considera como ‘turismo virtual de desastres’ el consumo masivo por internet de parte del público norteamericano de los imágenes digitalizadas y su participación virtual en la respuesta humanitaria a la destrucción causada por el terremoto de Port-au-Prince de enero de 2010. Al combinar el concepto de John Urry de “la mirada del turista” con la teoría de Mimi Sheller de “movilidades desiguales para el alivio de desastres”, el artículo sostiene que el concepto de turismo virtual de desastres demuestra cómo se realiza la desigualdad de movilidad en la relación entre los turistas virtuales y los objetos de su “mirada”, quienes siendo inmovilizados, se convierten en espectáculos turísticos buscando auténtica conexión con el ‘otro.’ De modo de ejemplo, analizo una ‘experiencia’ o juego virtual que conduce a los usuarios en una gira de Puerto Príncipe después del desastre. Este último demuestra cómo las nuevas tecnologías de los medios de comunicación, en gran parte inaccesibles al Sur Global, perpetuan y complementan los estereotipos tradicionales, las fantasías y los espectáculos construidos de la ‘otredad’ haitiana, al mismo tiempo revelando fantasías emergentes en que el auténtico ‘otro’ se convierte en desastre y víctima haitiana inmóvil y constreñida.
Cet article étudie comme «tourisme virtuel de catastrophe» la consommation de masse par les internautes américains des images numérisées de la réponse humanitaire à la destruction causée par le tremblement de terre du 12 janvier 2010 à Port-au-Prince ainsi que leur participation virtuelle à cette réponse. Alliant le concept du «regard du touriste » élaboré par John Urry à la théorie de Mimi Sheller sur «les inégalités des mobilités lors de catastrophes», cet article soutient que le concept de tourisme virtuel de catastrophe révèle comment les inégalités de mobilité fonctionnent dans les relations entre touristes virtuels et les objets qu’ils regardent. Ces derniers, étant fixes, deviennent des objets de spectacle dans le cadre de la recherche touristique d’une connexion authentique à «l’autre». À titre d’exemple, j’analyse le jeu ou « expérience » virtuelle qui emmène les utilisateurs faire un tour du Port-au-Prince de l’après-catastrophe. Ce dernier démontre comment les nouvelles technologies des médias, inaccessibles aux sujets du Sud dans le monde, perpétuent et complètent des stéréotypes anciens, des fantasmes et des spectacles construits de « l’altérité » haïtienne tout en révélant, simultanément, les fantasmes émergents dans lesquels « l’autre » authentique devient aussi bien une catastrophe qu’une victime haïtienne immobile et circonscrite.